Les ruines de Kalazam (Hezaïr - Wilhelm Tharnor)

L'inquisiteur continuait son chemin sans écouter les conseils de son protecteur. Il aurait été plus sage de faire comme il le disait, mais Wilhelm avait choisi ce qu'il faisait et il allait le terminé. Il continua d'avancer d'un pas déterminé, se croyant guidé et protégé par l'Empereur en personne.

Il voyait des ombres de temps à autre, mais elles ne semblaient pas vraiment être là. Cela stressa un peu le haut gradé de l'inquisition. Étant un peu paranoïaque de nature, l'inquisiteur se mit à regarder partour autour de lui, tenter de voir qu'est-ce qui pouvait bien créer ces ombres. Il ralentit donc le rythme. (j'ai le talent « paranoïaque » si cela pourrait changer quelque chose).

Tharnor continua son chemin et commença à se préparer au moment où il arriverait près de la position de l'équipe de l'interrogatrice. Il avait beau être protégé par l'Empereur, il n'allait pas foncer tête baisser, alors qu'une fusillade avait été entendue.

Tharnor arriva devant l'édifice oxydé et ruiné, son regard paranoïaque plongeant sur les roues immobilisées par le temps et les vapeurs de la destruction cataclysmique d'un monde, vibrant et perdant des éclisses de rouille au rythme du tonnerre des météores.

Croyant voir quelque chose aux limites de sa vision, il envoya son regard vers la roue titanesque qui avait autrefois battu de ce que fut l'un des plus grands fleuves de ce monde, fournissant des centaines de logis en électricité et en confort, rare dans la société impériale moderne.

Il ne saurait dire ce qui avait le plus attiré son attention dans toute cette forme majestueuse et encrassée de rouille. Mais une chose qui était évidente, qui avait probablement nourri sa paranoïa, c'était la présence de fumée qui s'extirpait d'une ancienne gare où véhicules privés et trains passaient à la station électrique.

À une centaine de mètres de là, baignant dans l'ombre lointaine de l'immeuble gigantesque, Tharnor savait qu'il était rendu au lieu où Hezaïr avait été disposée.

Il avança avec son groupe, Lysander prenant les devants avec son bouclier, couvrant son corps et les angles les plus évidents par lesquels des attaques pourraient atteindre l'Inquisiteur. Ils marchèrent dans la fange toxique et entre les débris industriels, approchant finalement d'une large double prote de hangar, laquelle était trouée de balles et de brûlures, lesquelles étaient récentes et fumaient encore.

Par terre, le corps criblé de balles de l'un des gardes impériaux accompagnant Hezaïr gisait sur le sol.

La soeur de bataille retira le cran de sûreté de son arme et fit un pas sur le côté, se donnant une meilleure vue de la scène.

L'inquisiteur restait prêt de son protecteur, mais voyons le corps criblé de balles par terre, il dégaina son pistolet mitrailleur, s'assura qu'il était bien chargé et enleva la sécurité.

Il ne savait pas trop ce qui était arrivé à cette unité, mais il devait le savoir et aussi tenter de retrouver les autres, si survivant il y avait.

Il laissa son croisé passé devant et continua de le suivre de près tout en regardant partout autour de lui afin de s'assurer qu'il ne verrait pas un tireur embusquer ou un assassin qui les attendait (je fais un test d'awereness).

Lorsqu'ils pénétrèrent les lieux, l'Inquisiteur vit par terre le corps d'un autre soldat de la Garde Impériale, seul autre membre de son unité. Il s'agissait d'une vaste salle d'entreposage où étagères en métal grimpaient sur des dizaines de mètres et des treuils pendaient au plafond, suspendant encore quelques débris oxydés qui eurent autrefois de meilleurs jours.

Un peu partout, des carcasses gisaient mortes, celles de plusieurs hommes vêtus de loques et elles aussi trouées de balles ou incendiées. Sur leurs corps se trouvaient des symboles étranges et, l'Inquisiteur le reconnaissait, ils étaient marqué des stigmates de corruption les plus élémentaires; la peau rosâtre, les veines saillantes et noircies par la pollution de l'Éther.

Antony s'avança dans la pièce et, regardant les balustrades surélevées qui avaient fait certainement un bon point d'observation, acquiesça sombrement.
"Son unité a été prise par surprise, ils avaient des tireurs en haut" fit l'officier de sécurité, roulant sa puissance musculature alors qu'il semblait visualiser les angles du carnage.

Tharnor remarqua à peu près les mêmes choses pendant que la soeur de bataille scrutait les portes qui menaient dans d'autres pièces, le canon de son bolter étant l'incarnation de sa prière muette.

Au total, il y avait vingt-deux cadavres, comprenant celui du soldat criblé de balles, mais excepté celui à l'extérieur du bâtiment. Il n'y avait aucune trace d'Hezaïr.

Wilhelm Tharnor resta près de son croisé tout en se permettant de s'écarter quelques fois afin de pouvoir observer certains détails qui pourraient les aider. Il se pencha au sol et tenta de voir des traces quelconque. S'il y avait eu des combats, peut-être que certains étaient blessés ou encore peut-être que certaines personnes avaient marchés dans le sang ce qui laisserait une trace. L'inquisiteur voulait savoir ce qui était arrivée à l'équipe de son interrogatrice. La mission venait tout juste de commencer, c'était hors de question de perdre un groupe au complet comme ça.

Le haut gradé de l'inquisition continua de scruter les environs à la recherche d'indice. Il avait toujours en main son pistolet mitrailleurs au cas où il aurait besoin de se défendre.

Soudain, il lui vint une idée. Il y avait peut-être encore des survivants parmi les cadavres. Cela pourrait leur fournir de précieux renseignements. Il ordonna :

- Ma soeur et Lysander continuez de surveiller les environs ! Pendant ce temps je vais m'assurer que tous les gens ici sont bien mort.

L'inquisiteur commença donc à inspecter les cadavres, notant au passage leur équipement. Il les fouilla, prenant le temps de chercher dans les endroits susceptibles de cacher quelque chose, puis tenta de voir si certains étaient encore en vie.

L'inquisiteur entendait la poussière crisser sous ses bottes aussi sûrement qu'il la humait à chaque inspiration. Ses deux agents devinrent complètement silencieux, laissant l'officier inquisitorial dans sa contemplation. Lysander regardait tout autour, à la recherche du moindre danger, ses articulations tendant toujours vers son protégé pour bondir vers lui en un instant, sans se poser la moindre question.

La soeur, elle, articulait muettement des catéchismes, ses chapelets ecclsiastiques pendant de son armure et reflétant la faible lueur de la nuit perpétuelle, les brûlures de son armure créant une luminosité suffisante pour que Tharnor puisse fouiller la pièce.

Il y avait bel et bien des traces de sang et de pas, mais hormis un pisteur hors pairs, il serait impossible de les suivre; la poussière avait déjà commencé à y glisser les masquer, alors qu'à l'extérieur, les vents les rendaient indétectables. Ceci dit, le plus intéressant fut le pouls des hommes vérifiés par le chasseur de sorcières. Le coeur de l'un d'eux battait encore, bien que faiblement, et il n'était pas l'un de ses agents.

L'inquisiteur s'approcha du mourant un peu, puis se dit qu'il était mieux de ne pas lui toucher, il n'avait pas vraiment de grandes connaissances en médecine. Il se retourna vers ses deux collègues et leur demanda :

- Est-ce que l'un de vous sait comment faire des premiers soins afin de stabiliser l'état d'un mourant ? Il y a ici l'un de ceux qui ont attaqué l'équipe de mon interrogatrice, il pourrait nous fournir de précieux renseignements.

Tharnor espérait pouvoir le sauver, sans quoi, il perdrait sa seule piste pour retrouver l'équipe d'agents qu'il venait de perdre. Qu'étaient-ils tous devenus ? Avaient-ils fuit ? Étaient-ils tous morts ? Seul le temps pourrait répondre à toutes les questions de l'inquisiteur.

La soeur de bataille haussa les épaules. Sa posture laissait clairement voir son hostilité face à l'idée.
"C'est un hérétique, mieux vaut l'achever pour que son âme corrompue ne souille pas davantage les terres sacrées de l'Empereur" dit-elle calmement. Lysander, lui, ne partageait pas cet avis ou, du moins, le gardait pour lui. Il s'avança et défit à sa ceinture une trousse médicale des plus rudimentaires. Il s'affaira à trouver la blessure, extirper la balle et enfoncer un gel dans la plaie grâce à un tube.

Lorsqu'il eut placé le bandage et terminé de s'affairer, il se releva.
"Il va survivre, pour l'instant" dit-il calmement.

Tharnor ne perdit pas une minute et communiqua avec l'équipe dont faisait partie le technoprêtre. Il pourrait peut-être les aider à soigner cet homme. Certes, l'inquisiteur perdait du temps, mais il se demandait bien comment il allait retrouver son équipe d'agents sans piste.

Il demanda simplement :

- Êtes-vous capable de soigner des blessés ?

"Affirmatif. La chair n'est pas plus compliquée que la machine" fit la voix caractéristique du technoprêtre. À l'extérieur, des explosions retentirent et le sol se mit à trembler. Le bruit de métal torturé et d'eau polluée projetée dans les cieux retentit en une cacophonie assourdissante.

La soeur de bataille leva son bolter et vérifia la quantité de munitions de son chargeur, pendant que Lysander restait alerte, sa main sur la poignée de son épée, son bouclier prêt à bondir entre son protégé et l'ennemi.

L'inquisiteur répondit simplement :

Très bien ! Nous allons transporter le blessé jusqu'à votre position.

Soudainement, des bruits d'explosion retentir. Au début, Wilhelm pensa que c'était ceux qui avaient attaqué le groupe de l'interrogatrice qui revenaient. Puis, il comprit. Il devait y avoir une chute de météorites sur la région. Les bruits étaient beaucoup trop puissants pour être des armes à feu, à moins que cela soit des blindés lourds qui bombardaient la région.

Tharnor se retourna vers ses deux agents et ordonna simplement :

- Trouvons nous un endroit qui semble plus solide, j'ai l'impression que des météorites tombent près d'ici, nous allons attendre que cela passe puis nous irons rejoindre le technoprêtre.

Aussitôt, le haut gradé de l'inquisition tenta de trouver un endroit de la structure du bâtiment qui était plus solide. Un endroit dont le plafond semblait plus arrondi au lieu d'être triangulaire ou plat, puisque ce genre de structures étaient plus solides.

Ils avancèrent dans le complexe jusqu'à l'endroit indiqué, laissant le cadavre derrière eux. Ils trouvèrent une salle de communications, laquelle avait un plafond ovale comme le désirait l'officier inquisitorial. Ils se mirent à couvert alors que les projectiles célestes continuaient de ravager la surface planétaire. Après de longues minutes, cela cessa, laissant un silence de mort envahir l'endroit.

La soeur de bataille avait fini par s'y habituer et ne sursautait plus à chaque impact. Lysander lui, restait totalement impassible.

Tharnor attendit patiemment que la chute de météores cesse. Cela ne lui plaisait pas vraiment comme idée de finir écrasé sous une énorme pierre de l'espace.

Lorsque cela fut terminé, il retourna près du corps du possible informateur. Il espérait qu'il serait encore en vie. Tout en s'approchant du corps, l'inquisiteur regardait partout autour de lui, il voulait s'assurer de ne pas être surpris. Ses mouvements étaient rapides et secs, ressemblant davantage à des tics nerveux qu'à une attitude normale d'une personne qui surveiller les environs.

Aussitôt, qu'il serait près du corps, il s'assurerait de son état, puis il faudrait le déplacer.

Bien que couvert de poussière déplacée par la chute de météores et le tremblement de la structure, le corps n'avait pas changé d'état. Ses signes vitaux étaient encore les mêmes que précédemment et son visage passif dans l'inconscience lui donnait encore l'apparence d'un homme calme, malgré toute la corruption qui devait bien ramper en lui.

"Seigneur, est-ce qu'on s'en va bientôt d'ici?" fit Lysander d'un ton qui signifiait clairement son exécration des lieux. Les poutres de métal du bâtiment semblaient se tordre et menacer de lâcher à chaque instant.

Tharnor se retourna vers son croisé et lui fit simplement un signe de la tête. Il était temps de quitter le bâtiment. Il regarda son protecteur et lui ordonna simplement :

- Amener le corps de cet hérétique ! Nous devons le faire parler !

Puis, aussitôt dit, sans même attendre une réaction de la part de ses deux agents, l'inquisiteur commença à se diriger vers la sortit du bâtiment. Il se demandait bien où pouvait être son interrogatrice. La seule chose qu'il espérait était que son équipe et elle ne soit plus dans la bâtisse. Wilhelm avait foi, cependant, il était convaincu que ses agents étaient encore en vie quelque part, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il les retrouve.

HRP: Désolé du retard, j'ai comme un peu décroché ces derniers temps vu les retards dans les réponses et les chokes massifs sur cette game.

Lysander obtempéra, se saisissant du corps et le passant sur ses épaules. Il lança un regard sévère à la soeur de bataille, laquelle acquiesça, mettant son arme en joue et les couvrant à chaque passage. Ils retournèrent dans les cendres radioactives de la cité en ruine, voyant les météores déchirer le ciel au loin pour s'abattre sur la surface mutilée de la planète.

Le gros était passé, mais le bâtiment derrière eux avait perdu de sa stabilité et de sa solidité totale.