Les ruines de Kalazam (Hezaïr - Wilhelm Tharnor)

Depuis leur lieu de Rendez-vous, où Wilhelm et Hezaïr avaient fait connaissance, s'était écoulées plusieurs semaines de voyage, de préparation et d'analyse de données. L'Inquisiteur était arrivé avec seulement un homme, une massive brute de près de deux mètres qui était bâtie toute en muscles. Ses cheveux blonds coupés courts et le tatouage d'Aquila qui couvrait son visage étaient ceux d'un templier d'un ordre qu'elle ne connaissait pas. Un ordre de croisés probablement dévoué à la protection de hauts membres du personnel Inquisitorial.

Hezaïr, elle, était arrivée avec trois agents avec qui elle avait appris à travailler dans les derniers temps. Un homme du nom de Kodrig Havdeg, celui-ci étant fragile et gêné, mais ayant guidé Hezaïr avec brio dans les dernières péripéties. Une autre, grande et sans aucune des courbes généreuses qui définissaient généralement le sexe féminin, se nommait Sacha. Elle avait un visage rectangulaire et tranchant, des cheveux noirs très courts. Dans le bas de son dos pendaient deux sabres affutés et deux lames plus courtes étaient situées à ses hanches. Autrement, sa combinaison moulante renforcée était couverte d'injecteurs de stimulants, de couteaux de lancés et d'autres appareils de mort ou dont les utilités restaient inconnues à Hezaïr. Le dernier homme était de taille moyenne mais large d'épaules et portait un long manteau de cuir brun. Un bolter pendait en bandoulière à sa ceinture et une épée tronçonneuse pendait dans le bas de son dos. C'était Garvitz, un ancien membre de la Garde Impériale qui avait fait son chemin dans les troupes de choc Inquisitoriales avant de prendre sa retraite comme agent de terrain de l'Inquisition. Sa "retraite" comme il le disait.

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Ils étaient donc six dans une tente dans le désert de poussière radioactive de Kalazam. Leur campement était de trois pavillons militaires insulés et leur expédition était dotée de douze autre hommes de diverses spécialisations. Un technoprêtre et une demi-douzaine de Gardes Impériaux en faisaient partie.

La réunion avait commencé sous appel Inquisitorial, l'holosphère au centre de la table grésillait de ratés.

"Inquisiteur Tharnor" fit la forme artificielle du Seigneur Inquisiteur Glabrio Barbatus alors qu'elle était psychiquement transmise par l'Astropathe réquisitionné par l'Inquisition pour cette opération. "À partir de maintenant, le Bureau de l'Inquisition communiquera directement avec vous et votre équipe. Que l'Empereur vous garde, et puissiez-vous démasquer comme débusquer ces Masques Gris" dit-il.

Aussitôt, la communication pris fin. Les contacts du Bureau de l'Inquisition avaient rassemblé leurs rapports et les adeptes qu'ils avaient avec eux avaient fourni leur guide en lieux potentiels, Havdeg ayant analysé les chemins les plus efficaces dans la ville ruinée de Kalazam. Dans la pièce, tous les agents étaient là, si ce n'était de Lysander qui inspectait la sécurité à l'extérieur du camp, donnant des ordres aux soldats pour assurer qu'aucune menace ne touche les agents de l'Inquisition.

"Alors on leur casse les dents?" demanda Garvitz en s'essuyant le visage. Havdeg haussa les épaules. Un pistolet de calibre 40 reposait à sa hanche près de trois chargeurs, il ne s'était pas équipé d'autres armes, le combat ne semblant pas être sa spécialisation. Depuis qu'Hezaïr l'avait rencontré, il s'était entraîné au combat et avait atteint des standards minimaux satisfaisant. Il ne semblait aps pressé d'aller plus loin pour le moment.

Sacha, au fond de la tente, ne disait rien, restant là plus telle une ombre vengeresse au cas où la moindre menace osait poindre le bout du nez par l'entrée de la tente. L'Astropathe semblait épuisé suite à leur communication et s'inclina devant Tharnor.
"Ai-je la permission de me retirer dans mes quartiers, mon seigneur?" demanda-t-il. Son teint était livide, le bandeau couvrant ses yeux empli de sueur.

Elle ne répondit rien à la question de l'Astropathe, jugeant que ce n'était pas sa place de le faire. L'Inquisiteur Tharnor était en position d'autorité, il lui appartenait de donner ces réponses à ses subalternes.

Elle était plutôt restée légèrement en retrait pour écouter le message que leur adressait le Seigneur Inquisiteur Barbatus. Elle avait les bras croisés contre elle en une position neutre. Elle posa un rapide regard sur chacun des membres de la réunion s'attardant imperceptiblement sur ceux qu'elle avait rencontrés en échappant à l'Adeptus Mechanicus...se remémorant une fois de plus leur forces et faiblesses...

"Malheureusement" commença-t-elle à l'intention particulière de Garvitz, "cela serait fort peu productif en termes de collecte d'information. L'étape du "cassage de dent" ne saurait tarder à venir, c'est certain, mais pour l'instant, je crois que nous avons besoin d'une autre approche"

Elle fixa alors son attention sur l'Inquisiteur Wilhelm récemment rencontré. Ce serait leur première mission ensemble, et elle était curieuse du résultat. Elle se tut et attendit de l'entendre infirmer ou confirmer son opinion, intéressée à savoir comment il comptait diriger ses ressources humaines pour aborder cette problématique...

Wilhelm acquiesça au seigneur inquisiteur en inclinant légèrement la tête et en faisant le signe de l'Aquilla. Il se retourna vers les agents présent dans le pavillon. Ils semblaient tous compétents dans leur domaine. L'interrogatrice Hezaïr était probablement très compétente dans son domaine, mais il avait bien hâte de voir toutes les ressources qu'elle avait. La grande dame semblait être une combattante à ne pas sous-estimer. Les deux autres hommes semblaient savoir ce qu'il faisait, malgré le fait que l'un semblait gêné et l'autre un peu trop enclin à en venir au point rapidement.

Se retournant finalement vers l'Astropathe, l'inquisiteur inclina la tête et répondit simplement :

- Bien sûr ! Allez vous reposer, histoire d'être en forme lorsque nous aurons besoin de vous.

Se retournant vers ses agents, il écarta une mèche de ses cheveux blonds de son visage et fixa le militaire de ses yeux gris. Il lui répondit tout bonnement :

- Non monsieur Garvitz, nous n'allons pas casser des dents ! En tout cas, pas tout de suite.

Finissant sa phrase en un sourire légèrement sadique, Wilhelm reprit :

- Comme l'a dit madame Letheis, cela serait pas vraiment productif de trop rapidement attirer l'attention sur nous ou encore de prendre le risque de tuer un potentiel informateur. Nous allons donc commencer par y aller discrètement. Comme nous avons plusieurs lieux susceptibles de pouvoir nous donner une piste, je propose que nous allions d'abord visiter ces lieux. Nous allons, donc pouvoir récolter des informations et peut-être avoir une piste plus précise sur les Masques Gris.

L'inquisiteur reprit son souffle et tourna les yeux vers l'ancien garde impérial en lui faisant un petit sourire satisfait. Il reprit ensuite :

- Du moment que nous serons certain d'avoir trouver des personnes capables de pouvoir nous informer, nous pourrons les interroger et leur casser les dents si nécessaire.

L'Astropathe remercia l'Inquisiteur, s'inclina une nouvelle fois et quitta, sortant dans le vent glacial dont une bouffée pénétra l'endroit pour venir mordre la chair des agents de l'Inquisition. L'hiver nucléaire de Kalaross n'était hospitalier pour personne. Le rabat de la tente battit derrière le psyker et se stabilisa de nouveau, non sans laisser Lethesis observer un regard de malaise que lui avait envoyé le télépathe.

Garvitz avait écouté pendant ce temps ce que l'Inquisiteur avait à lui répondre, un regard mi-sérieux trahissant le fait qu'il s'attendait déjà à une telle approche de la part de son supérieur; Garvitz était un blagueur qui ne disait que rarement les choses pour leur sérieux. Il attendit donc que le plan soit dressé.

Les informations qu'ils possédaient indiquaient qu'ils devaient se rendre dans Kalazam, en bordure de laquelle leur camp était présentement installé. L'endroit était désolé, ravagé par des pluies de météores constantes depuis près de cinquante annnées terriennes standard. La majorité des gens étaient morts dans les premières minutes de cette pluie constante et depuis ce temps, seules des ruines oxydées, poussiéreuses et glaciales recouvrent la majorité de la planète; Kalazam n'en fait pas exception. Ceci dit, des personnes supposément reliées au culte des Masques Gris auraient été apperçues régulièrement quitter Izzor pour se rendre dans les ruines de sa voisine abandonnée.

La supposition est que ces êtres mènent des messes impies ou d'autres activités étranges afin d'atteindre on ne sait quel but. C'était considéré, par les analystes du bureau, comme une excellente piste pour commencer.

Se remémorant les informations qu'il avait lu ces derniers temps, l'inquisiteur Tharnor prit le temps de penser à un plan d'action.

L'officier de l'inquisition respirait lentement, tout de son être montrait qu'il était en train d'analyser toutes les possibilités. Son regard sembla se perdre au loin sur le tissu du pavillon de l'inquisition. Wilhelm ne s'occupait plus de personne. Entre chaque respiration, de nouvelles idées et de nouveaux scénarios se créaient dans sa tête. Il se devait de prendre le temps de réfléchir. De sa réflexion pourrait dépendre beaucoup lors de la mission.

Après un temps qui parut beaucoup plus long qu'en réalité pour Wilhelm Tharnor, ce-dernier cessa de fixa la toile du pavillon. Il sembla regarder son interrogatrice, puis il prit la parole :

- Bon très bien, avec ce que nous savons, nous allons devoir nous rendre dans les ruines de Kalazam. Cependant, comme il y a des risques, il faudrait d'abord savoir où se rendre dans les ruines de cette ville. Comme ceux qui semblent se rendre dans cet endroit sorte de Izzor, il est possible de les voir partir et ainsi de les suivre. Je veux, donc que nous commencions à surveiller les sorties les plus stratégique de Izzor afin de pouvoir trouver ceux qui se rendre à Kalazam. Une fois cela fait, nous nous rendrons sur place et tenterons de découvrir ce qui s'y trame.

Si vous avez d'autres suggestions, mes enfants, je suis ouvert à la discussion.

Tharnor regarda chacun des membres de son équipe avec un regard doux, presque chaleureux. Ce regard rappelait le passé du haut gradé de l'inquisition avant le tragique évènement qui changea sa mentalité drastiquement. Semblant remarquer se relâchement, son regard se durcit, puis il attendit de voir si quelqu'un d'autre avait quelque chose à ajouter.

"Votre plan est logique. Il suffirait de nous séparer en groupes stratégiques pour surveiller la zone de sortie et maximiser nos chances de débusquer ces gens. D'abord les identifier, dresser une liste dépendamment de leur nombre. Recueillir le maximum d'information sur eux pour savoir à quoi s'attendre un minimum et mieux cerner à qui nous avons affaire."

Elle s'arrêta un instant. Elle avait parlé en suivant le fil de ses idées sans trop se préoccuper de savoir si on l'écoutait ou si on la comprenait. S'assurant d'avoir l'attention de tous elle poursuivit.

"Enfin, ce ne sont que des suggestions. Le principal est de les suivre et trouver l'endroit où il se rende. À cette étape, il faut surtout agir rapidement et sans être repéré, ou du moins sans être démasqué. Si nous restons en communication par micro, nous pourrons avoir des yeux partout et nous mobiliser rapidement, en plus de s'adapter à leurs mouvements et selon les contraintes de temps."

Elle se tut. Ayant résumé directement sa pensée et ne voyant rien à ajouter qui ne serait pas superflu. Elle gardait les bras croisés et observait à nouveau l'Inquisiteur, prenant soigneusement des notes mentales de chacune de ses actions.

"Je suppose que je ne peux pas m'occuper simplement de la sécurité, vu qu'on a un paquet de gardes pour ça?" fit Garvitz, carressant l'armature de son bolter et faisant un clin d'oeil à Hezaïr. Sacha haussa les épaules. Ses talents dans l'infiltration seraient bons dans toutes les circonstances de l'opération, c'était évident. Les autres étaient plus tranquilles.

Le guide regarda Hezaïr, puis fixa son attention sur l'Inquisiteur.

"Mon seigneur, connaissant bien Izzor, je peux vous suggérer quelques endroits plus avantageux pour commencer vos recherches et votre surveillance"
Il carressa la poignée de son pistolet, probablement à l'idée de rencontrer les menaces qui pouvaient bien les attendre.


À l'extérieur, un vent glacial souleva les battants de l'entrée du pavillon et un froid mordant pénétra l'habitâcle insulé.

Wilhelm Tharnor écouta attentivement ce que Hezair avait à rajouter, il trouva les détails supplémentaires pertinents et acquiesça devant cet ajout.

Il se retourna vers le guide et répondit :

- Très bien, faites moi une liste des meilleurs endroits où débuter notre surveillance, après nous pourrons former des groupes afin de commencer notre enquête.

Déjà, dans sa tête, les groupes se formaient. Le guide semblait être un bon atout peu importe avec qui, il avait l'air à l'aise dans les villes et ne semblait pas particulièrement attirer l'attention sur lui. Sacha semblait être une combattante féroce, mais elle semblait aussi être capable d'une grande subtilité, un point qui serait très utile. Garvitz attirait un peu trop l'attention sur lui, mais peut-être était-ce parce que tous étaient en réunion et qu'il ne pouvait s'empêcher dans lâcher une, il serait probablement plus discipliné en mission. L'inquisiteur ne connaissait pas encore les talents de Hezair, mais il se doutait qu'elle devait exceller en interrogation et savoir un moindrement se débrouiller dans plusieurs autres domaines.

Tharnor attendit la réponse du guide tout en continuant de faire des combinaisons dans sa tête, tentant de former les meilleurs groupes.

Hezair avait fait un état rapide et complet de sa pensée. Observant toujours Tharnor, elle ne voyait rien à ajouter pour compléter ses réponses.

Elle savait sa vie vouée à sa carrière dans l'Inquisition et à la réussite de ses missions. Mais elle n'était pas avide de pouvoir, ni même d'importance ou de reconnaissance. Et donc ici, ce n'était pas sa place de commander. Elle était un atout fort utile pour toute situation d'infiltration, d'observation et de surveillance...et bien sûr d'interrogation et de de torture...son rôle consistait à employer ses facultés mentales hors du commun et, dans sa position de second, conseiller son Inquisiteur. Mais elle n'avait aucun leadership, aucune compétences sociales. Elle ne pourrait jamais diriger les gens. Bien qu'elle ne manquait pas d'initiative, dans les situation où elle était requise, elle ne voyait pas la nécessité de prendre les devant en cet instant.

Ayant établi mentalement ce constat objectif, qui n'avait rien de larmoiement dégradant que certaine femme pourrait développer pour s'attirer de la pitié, mais reflétait plutôt une analyse posée de ses capacité, elle garda le silence et se concentra sur ce qu'elle faisait de mieux : elle écouta et analysa au fur et à mesure la situation.

Ainsi, elle attendit elle aussi, sans avoir remué, les indications du guide nouvel agent.

Le guide s'avança, jetant un regard vers Hezaïr comme pour obtenir son autorisation, mais ne s'arrêta pas pour autant. Il s'avança vers la table et prit un crayon dans ses poches et s'avança vers une carte papier de la cité. Il commença à inscrire des cercles. Les endroits étaient en ruines, fortement irradiés et pollués. Des décharges de déchets chimiques et les sorties des fosses sceptiques servant à balayer les résidus de digestion de milliards d'habitants semblaient être ses principales cibles.

"Ça ne sera pas beau" dit-il honnêtement, ne semblant malgré tout pas vraiment penser ce qu'il disait. "Ces endroits vous paraîtront dégoûtants. C'est là où personne n'a envie d'aller. Personne ne passe par là, c'est excessivement mortel"

Il prit une pause et soupira.

"C'est par là que je passerais si j'avais quelque chose à me reprocher. C'est par là que je passerais si je voulais éviter l'attention de l'Inquisition"

Il avait dit cette dernière phrase en regardant Lethesis dans les yeux mais détourna le regard du moment que celle-ci le vit, plus par soumission que par hypocrisie.

"Qu'est-ce qui nous dit que ces gens vont aller par là?" demanda Garvitz en se frottant l'arrière du crâne d'une main gantée. "Si c'est mortel, c'est con de risquer une opération entière pour un brin de sécurité"
"Monsieur Garvitz" fit le guide, semblant ravaler sa salive. "Vous oubliez que vous n'avez rien à vous reprocher. Vous êtes un vertueux serviteur de l'Empereur, vous êtes né et vivez sous la lueur de l'Aquila. Pas eux"

L'inquisiteur regarda ces agents puis déclara simplement :

- Bon très bien nous formerons six groupes qui pourront surveiller les six endroits les plus suspects que notre guide vient de nous indiquer. Chacun d'entre nous aura la charge d'un groupe, les gardes du campement seront répartis de manière égale dans chacun des six groupes.

Nous restons en communication grâce à nos oreillette. Du moment qu'un des groupes repère les hommes que l'on cherche, le groupe en question les suit et garde contact. Vous donnerez ensuite un lieu de rendez-vous à tous, afin que l'on puisse se rejoindre.

Si personne d'autre à quelque chose à ajouter eh bien nous en aurions terminé.

Wilhelm attendit de voir si quelqu'un voulait ajouter autre chose, puis il ajouta :

- Très bien ! Préparez vous affaires, nous levons le camp !

À ces mots, l'inquisiteur sortit à l'extérieur et commença à donner des ordres à leur garde afin qu'ils préparent leurs affaires et qu'ils ramassent le camp. L'inquisiteur arrêta l'homme qui devait être l'officier des soldats et lui demanda s'il était possible d'emprunter l'une de leur armure dans leur réserve d'équipement. Wilhelm Tharnor allait avoir besoin d'un peu plus de protection pour leur mission, il avait comme un pressentiment que la mission ne serait pas de tout repos.

Une fois cela fait, l'officier inquisitorial irait dans sa tente préparer ses choses afin d'être prêt le plus rapidement possible.

Voyant son inquisiteur quitter la tente pour se lancer dans les préparatifs, elle conclu qu'il n'avait pas besoin de ses services dans l'immédiat. Elle entama alors la division des effectifs en six équipes, comme l'avait décidé Tharnor.

Jugeant forces et faiblesses de chacun, elle répartit et organisa les membres de l'opération disponibles, avec à la tête de chaque unité les chefs désignés par l'Inquisiteur. Sans vraiment sympathiser, elle prit le temps de parler avec chacun pour bien les comprendre et les évaluer. Puis, elle entreprit de s'assurer que chacun est un minimum d'équipement, toujours selon leur talents ou domaines de prédilection, et surtout elle s'assura que tous aient les outils nécessaires pour rester en communication en tout temps.

Elle supervisa ces opérations en réfléchissant toujours à la façon d'optimiser de d'assurer des performances maximales. Elle restaient évidemment attentive aux éventuelles suggestions ou remarques qui pourraient s'avérer pertinente à l'opération.

Elle rendrait ses comptes au fur et à mesure à Tharnor et s'informerait de ses futures décisions.

Hezaïr se retrouvait avec une demi-douzaine de soldats, les acolytes de leur troupe et divers spécialistes en hereticologie qui pouvaient identifier et analyser pour eux les traces des travaux de l'ennemi. Tous ces agents étaient un minimum versés dans l'art du combat, mais rien qui n'équivalait les gardes impériaux et leurs propres agents. Garvitz, Sacha et Havdeg pouvaient facilement diriger des groupes, il en était de même pour elle et l'Inquisiteur. Il ne restait plus qu'à déterminer un autre chef d'équipe. Lysander était un choix peu probable, son rôle de protecteur pour Tharnor le demandant proche de l'Inquisiteur. Il restait la possibilité de nommer le technoprêtre ou le sergent des gardes impériaux à ce poste. L'un comme l'autre semblait professionnel, détaché et compétent.

Lorsque Hezaïr vint rencontrer chacun des spécialistes les accompagnant, tous parurent dégoûtés par leur rencontre avec l'intouché. Les militaires furent les plus sympathiques, en cela, leur discipline les tenait loin de toute sur-réaction face à sa nature. Elle avait donc rencontré six fantassins dont un sergent, des soldats compétents et des vétérans du 769ème de Cavalerie Kadarienne. Ils avaient aussi un technoprêtre secondé par le mechanicum, un linguiste et un agent de l'officio medicae, une soeur de bataille de l'Ordre du Suaire d'Argent, laquelle semblait dans chacun de ses propos vénérer l'Inquisiteur Tharnor et sa pureté, mais haïr le technoprêtre de Mars comme rares étaient les ennemis pouvant partager une telle passion. Les deux derniers furent les plus durs à approcher; les psykers de la troupe. L'un d'eux était un pyromancien de puissance modérée, l'autre était l'astropathe qu'Hezaïr avait vu plus tôt. Lorsqu'elle arriva à leur sanctuaire, la tente insulée était couverte de givre et le pas de sa porte dégageait de la bueur. À sa simple approche, des couinements de dégoûts venaient de retentir.

Wilhelm entra dans sa tente après avoir rencontré le sergent Al Kadar, lequel lui indiqua poliment qu'il faisait davantage confiance aux talents de combat de l'Inquisiteur qu'en ceux de ses hommes, justifiant ainsi que ceux-ci conservent leurs cuirasses de céramite légère. Le soldat au teint basané indiqua à l'Inquisiteur qu'il était néanmoins prêt à soumettre le matériel de l'un de ses hommes pour la tâche si l'officier inquisitorial le désirait. Après quelques pas seulement, Lysander était venu rejoindre Tharnor, le suivant en retrait avec un respect silencieux. Son regard acéré perçait les ténèbres à la recherche de la moindre menace. L'Inquisiteur pénétra le climat contrôlé de sa propre tente et sentit la chaleur de celle-ci le balayer en remplacement du froid nucléaire de l'extérieur. Du givre fondit à la commissure de ses lèvres et ses vêtements se déraidirent bien vite. Ses effets personnels étaient entretenus par des serviteurs lobotomisés et son cogitateur personnel scintillait de divers communiqués qu'il avait reçus de la part du Bureau de l'Inquisition.

Son arsenal était suspendu dans un ratelier personnel et ses nombreux livres de philosophie religieuse reposaient dans une petite bibliothèque démontable.

Tharnor acquiesça au sergent des soldats qui les accompagnaient et répondit simplement :

- Je comprends sergent ! Que vos hommes gardes leur armure, de mon côté ma foi me protégera !

Il fit un signe poli au militaire, puis se rendit à sa tente, laissant à Hezair la liberté de compléter les groupes qu'il avait ordonné. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait malgré le malaise qu'elle causait autour d'elle. L'inquisiteur causait aussi des malaises par son comportement changeant, mais cela ne l'importait que peu, la survie de l'Imperium était plus importante que ces petits problèmes insignifiants.

Une fois dans ses quartiers, Tharnor enfila son armure, puis passa ses armes à ses ceintures. Il plaça son pistolet bolter et son pistolet mitrailleur dans leur étui respectif, rangea son épée énergétique dans son fourreau, accrocha son arbalète à sa ceinture, s'assura qu'il avait tout ses chargeurs de munitions. Finalement, il empoigna son marteau qui ressemblait plus à un crozius. Il posa un genou au sol, ferma la main droite sur son collier de l'Aquilla, puis commença à réciter une des nombreuses prières qu'il connaissait. Une fois sa prière terminé, l'inquisiteur se releva, une flamme de détermination brûlant dans son regard. Il remit son manteau et ordonna à ses serviteurs d'emballer le reste de ses effets personnels.

Sortant de sa tente, il se rendit compte qu'il avait oublié quelque chose. Il retourna dans sa tente, chercha dans une boîte et saisit un petit crâne. Cette pièce de squelette lui avait porter chance durant toute sa carrière, alors il refusait de s'en séparer. Selon lui, ce crâne était investit de sa foi en l'Empereur et cela le protégeait.

Il ressortit finalement de sa tente et alla rejoindre Hezair pour terminer les préparatifs et finaliser les équipes.

Elle conclu rapidement que Sacha, Garvitz, Havedg, l'Inquisiteur, le technoprêtre et elle-même prendraient la tête de chacune des équipes.

Elle répartit également le nombre de soldats disponibles entre chaque équipe selon leur expérience et efficacité, chacun ne semblant pas particulièrement spécialisé, mais assigna le sergeant à l'équipe du guide. Celui-ci étant le membre le plus frais, il aurait probablement besoin d'un soutien plus professionnel, ce que pouvait lui prodiguer un soldat avec plus d'expérience. Elle assigna le soeur de bataille à l'équipe de Tharnor, songeant que sa passion pour ce dernier saurait profiter à ses performances.
Aucun des deux psykers ne pouvait rester avec elle. S'ils étaient prêts à prendre part à la mission, le pyromancien irait avec Sacha et l'astropathe avec Garvitz. Finalement, elle répartit le restes des gens plus intellectuels, les acolytes et autres spécialistes pour que chaque groupe est le support nécessaire et soit autonome.

Elle consulta un dernière fois les chefs de chaque équipe, leur demandant s'il avait des requêtes particulières quant à la constitution de leur groupe. Une fois le tout conclu, elle fit savoir aux chefs qu'il leur incombait de s'assurer que chaque même de leur division soit prêts à partir dans les plus bref délais.

Elle même se retira pour se munir de son attirail habituel, ce qui ne lui pris que quelques minutes, et revint rejoindre l'Inquisiteur pour prendre les prochains ordres.

Les groupes allèrent comme suit, l'efficacité d'Hezaïr et la faible envie que les gens avaient de la côtoyé accélérant leur obéissance aux ordres. On ne voulait pas partager sa présence plus lontemps.

Ainsi, à Garvitz fut donné le commandement d'un vétéran de la Garde Impériale et l'Astropath vint le rejoindre en s'appuyant sur sa canne. Il était vêtu d'un exo-squelette qui amplifiait ses déplacements et le bâton sur lequel il s'appuyait semblait désormais plus un signe d'autorité qu'un signe de faiblesse. Malgré tout, son corps émacié trahissait sa faiblesse.

Havdeg reçut le sergent Al-Kadar ainsi qu'un autre de ses agents. En sa présence se rajouta le spécialiste de l'Officio Medicae, lequel serait plus efficace avec le guide si jamais des blessés graves se trouvaient dans un ou l'autre des groupes, Havdeg pourrait rapidement le redéployer sur le terrain et l'amener au lieu du problème.

Sacha se fit confier la charge du Pyromancien, lequel avançait dans des vêtements couleur orange brûlé et portait une hache de fince facture à la hanche. Ses traits musculeux et ses tatouages tribaux en disaient long sur ses origines. Plusieurs câbles pendaient à son crâne et s'inséraient dans un amplificateur psychique. Un autre vétéran vint rejoindre le groupe, calme et silencieux, son visage masqué par la visière de son heaume.

À l'Inquisiteur furent confiés Lysander et la soeur de bataille. Lysander n'était pas encore présent au rendez-vous, s'occupant fort probablement de la sécurité de son maître alors qu'il était en recueil. Seule la soeur était présente, agitant ses lèvres dans une prière silencieuse, lançant des regards haineux à l'adresse du technoprêtre, lequel semblait inaffecé par sa présence.

Ce dernier était entouré d'une suite complète de serviteurs mécanisés, deux cyborgs dont les bras étaient remplacés par des armes de corps à corps ou augmentés de greffes musculaires synthétiques. Deux autres voyaient leur bras droit remplacé respectivement par un lance-plasma lourd et un bolter lourd, le second bras voyant la main remplacée par une pince cybernétique, laquelle était apte à assurer le rechargement de l'arme qui était connectée à un lourd paquetage dorsal. Un assortiment de servo-crânes et de chérubins flottaient autour de lui.

Avec Hezaïr se retrouvaient donc les deux soldats restant, lesquels ne trahirent pas leur inconfort en venant la rejoindre. Ceci dit, ils le firent d'un pas modéré, voire lent, et restèrent plus en retrait de celle-ci, leurs armes prêtes à l'action, attendant leurs ordres. Hezaïr s'était équipée de tout son arsenal lorsqu'elle les avait rejoint et il ne manquait donc plus que Tharnor et Lysander.



L'Inquisiteur termina sa prière et des servocrânes vinrent éteindre les bougies qu'ils avaient allumées. Déjà, des serviteurs mécanisés exécutaient la désinstallation du campement, concentrés sur cette tâche unique, ignorant les radiations qui les balayaient. L'agent de l'Officio Medicae s'approcha de tous les agents présents d'un pas lent et mesuré.

"Messieurs, madame" dit-il en regardant Hezaïr avec hésitation. Il leur tendirent tous des contenant à médications. Elles étaient non identifiées.
"Cela devrait vous assurer une certaine autonomie dans les radiations sans trop de conséquence, je vous conseille de les prendre avec parcimonie"

L'inquisiteur prit le pot de médicament, il regarda l'aspect du médicament, puis referma le pot et le mit dans l'une des poche de son manteau. Il prendrait une dose lorsqu'il serait plus près de commencer leur mission, comme l'avait dit le médecin : « il fallait les prendre avec parcimonie ».

Il fit le tour du campement en activité et s'assura que les préparatifs se déroulaient à un rythme raisonnable, puis il alla voir les agents disposés dans on équipe. Il n'eut aucunement besoin de se présenter devant son croisé, mais prit le temps d'aller saluer la soeur de bataille. Il avait hâte de commencer et cela pouvait se voir facilement, il était nerveux, regardait partout et semblait agacé par tous les gestes qui pouvaient les retarder.

Une fois que tous seraient prêt, Wilhelm rassemblerait tous les chefs des groupes afin que tous puissent synchroniser leur fréquence de leur oreillette. Il était primordial de pouvoir garder contact afin de pouvoir alerter les autres groupes de la présence de potentiels suspects ou encore pour demander de l'aide si nécessaire.

L'inquisiteur Tharnor attendit que le camp soit complètement démonté, puis il donna le signal de départ et partit avec son groupe dans la direction de l'endroit qui lui avait été attribué à surveiller.

Ayant laissé à Havdeg la responsabilité de la distribution géographique des équipes, elle s'en remit à celui-ci pour connaître sa position. Imitant l'Inquisiteur, son groupe quittant les lieux à la fin du démontage du campement. Après que tous aient pris la dose de médicament, Hezair insista sur la subtilité dont devraient faire preuve les soldats qui l'accompagnaient et elle-même une fois sur les lieux. Puis, elle limita ses contacts avec les autres membres, évitant de les rendre encore plus mal à l'aise.

Une fois sur place, elle analysa la disposition de l'espace et décida de comment se placer pour surveiller le maximum de l'endroit tout en étant discret. Sans être trop loin les uns des autres, ils se séparèrent pour avoir plus d'yeux partout et pour se donner le maximum de chance de réagir en cas d'imprévu. Une fois chacun campé adéquatement selon les environs et le milieu, ils entamèrent la surveillance, attentifs aux communications des autres par leurs oreillettes.

Devant l'Inquisiteur, les agents synchronisèrent leurs fréquences et les tests furent faits.
"Aigle 1, entendu"
"Aigle 2, entendu"
"Aigle 3, confirmé"
"Aigle 4, entendu"...

Aussitôt, ils se mirent en route, les réserves de matériel du campement étant stockés dans une large caisse de métal à laquelle le technoprêtre seconda six serviteurs d'armes qui avaient comme protocole d'avertir et de repousser quiconque s'en approcherait. Un filet de camouflage fut tendu sur l'objet, le rendant invisible de loin.

Ils partirent donc dans les déserts de cendres radioactives, marchant dans les vents et au rythme de la chute de météores qui venait constamment fracasser les ruines de Kalazam. La cité ruche d'Izzor se dressait devant eux comme un géant implacable, déchirant les cieux orangés de sa silhouette oxydée, résonnant de la plainte de millions d'âmes égarées en son sein. La brise fraîche qui balayait les visages et la peau des voyageurs était métallique et amenait vite un goût de sang dans la bouche de ceux-ci.

Hezaïr le savait, ils étaient balayés par des radiations comme rares étaient les endroits pouvant le provoquer. Un météore frappa non loin, projetant un éclat métallique dans les débris d'une ancienne centrale de traitement de l'eau dont les moulins oxydés reposaient dans une épaisse vase, laquelle grouillait de multiples formes de vie qui ne seraient sûrement pas cataloguées positivement par les adeptes du Mechanicum. C'était là l'endroit qu'Havdgeg avait recommendé pour l'un des groupes, donnant sur la sortie des liquides d'épuration de la cité. Le flot était constant, l'odeur atroce, se jetant dans ce fleuve éteint qui autrefois avait été le centre névralgique pour la survie d'une autre cité.

Ses hommes obéirent, avançant disciplinés entre les poches de liquide et progressant sur les pierres et les débris de façon à ne pas être emportés dans le courant toxique, laissant Hezaïr seule, engoncée dans son équipement. Le jour où la nuit ne faisait que peu de différence sur Kalaross; l'hiver nucléaire qui hantait la planète les lueurs des météores plongeant la planète dans la même sorte de luminosité cuivrée à chaque instant de l'année.

Un point d'observation était intéressant pour l'interrogatrice; ce qui se voulait probablement être l'ancienne tour de contrôle du système de traitemetn de l'eau se dressait, penchée et rongée par l'oxydation, jusqu'à une trentaine de mètres du sol. Se recouvrement était rongé par les vents acides mais autrement, la structure semblait encore suffisamment solide pour soutenir l'interrogatrice pendant quelques heures d'observation.

De son côté, l'Inquisiteur avait avancé avec les mêmes résultats, bien que Lysander ouvriat chaque fois le chemin, traçant l'endroit où c'était le plus simple et le plus efficace pour son seigneur de passer, ne laissant rien au hasard. Où le sol était trop instable, le guerrier plaçait son massif bouclier pour que l'Inquisiteur et la soeur de bataille puissent passer. Celle-ci, dans son armure finement travaillée, balayait les ténèbres à l'aide de son bolter, avançait dans les ruines vers l'endroit désigné, un ancien bidonville qui avait été inondé par les tsunamis qui avaient frappé Izzor lors des premières chute de météores. L'endroit était dégoûtant, l'acier et la pierre étant rongés par l'eau acide, laquelle était jusqu'au niveau des genoux. Seules les armures et les é.quipements de bonne qualité des gens leur évitaient le dur traitement de cet endroit.

"Les radiations sont très hautes, ici, mon seigneur" fit la soeur d'une voix métallique qui n'était que le fruit de son heaume. "Je vous conseille de prendre vos médicaments"
Ils arrivaient jusqu'à ce qui fut probablement le centre administratif de ce district, lequel se dressait de multiples tours sur la région et donnait une bonne vue d'ensemble.

Wilhem Tharnor n'en attendit pas plus pour prendre ses médicaments. Il prit le cachet et continua sa route jusqu'à l'endroit qu'il lui avait été attribué pour surveiller les environs.

Son poste d'observation n'était pas vraiment accueillant et Wilhelm tenta de trouver un endroit pour surveiller qui serait plus au sec.

Il s'assura que ceux qui l'accompagnaient aient aussi un endroit pour observer, puis il envoya une communication au reste du groupe :

- Aigle 1 en position !

Tentant d'avoir une vue d'ensemble, le gradé de l'inquisition observa l'endroit pour trouver le meilleur endroit pour surveiller. Aussitôt qu'il serait en place, il se mettrait à observer les alentours à la recherche d'individus louches qui sortirait de la cité ruche.

Ils atteignirent l'une des tours, laquelle dominait de sa prestance tout l'endroit malgré les dégâts et l'usure. Ils marchèrent le long d'escaliers, les ascenseurs étant inactifs depuis des années, sentant les marches grincer sous leur poids. Lysander testait chaque fois, puis c'était la soeur de bataille et, finalement, l'Inquisiteur arriva à un poste d'observation entièrement vitré, le sol étant fait de plasvitre et les murs aussi, lesquels étaient soutenus par une charpente d'adamantium oxydé.

La vue était parfaite, donnant sur la brume métallique qui emplissait constamment les bidonvilles et les environs, rappelant la majesté qu'avait eu autrefois cette cité.

Les autres unités répondirent.

Toutes à l'exception de celle de son interrogatrice.

Wilhelm ne réagit pas vraiment au manque de réponse de l'unité de son interrogatrice. Il préférait garder son calme, mais son croisé pouvait savoir après l'avoir côtoyer depuis de nombreuses années, que l'inquisiteur s'inquiétait pour ces serviteurs de l'Empereur.

Tharnor réagit immédiatement et sans même penser aux conséquences de son choix. Il communiqua avec les autres unités :

- Aigle 1 au rapport, l'unité d'Hezair ne répond plus ! Est-ce que quelqu'un a des nouvelles ?

Si la réponse était positive, le haut gradé de l'inquisition restait en poste pour surveiller. Dans le cas contraire, il tenterait de communiquer une dernière fois avec son interrogatrice, puis s'il était toujours sans nouvelle, il quitterait sa position pour aller voir ce qui se passait.

"Aigle 1, ici Aigle 3. Négatif. Nous avons entendu des détonations trahissant une violente fusillade dans sa région" fit la voix cybernétique du technoprêtre. "Nous ne sommes pas capable de la rejoindre plus. Mes indicateurs calculent que ceci n'est pas dû à des interférences"

Un météore déchira le ciel dans un grondement abyssal et vint fracasser un bâtiment d'habitations déjà éventré, projetant des débris fumants dans tous les sens et craquent la croûte du sol.

L'inquisiteur ne se posa pas plus de question. Il tourna les talons et commença à redescendre de sa position. Il ne prit pas le temps de s'arrêter pour expliquer la situation à ses deux acolytes, de toute façon, ils avaient déjà probablement entendu par leur oreillette.

Tharnor ordonna simplement aux autres groupes :

- À toutes les unités, ici aigle 1, restez en position et continuer la surveillance, je vais vérifié ce qui se passe avec l'unité de mon interrogatrice. Ne quittez votre position sous aucune circonstance, à moins que je vous demande du renfort !

Le haut gradé de l'inquisition continua son chemin en direction de la position de l'unité Hezair comme s'il était certain que ce qu'il allait faire était la bonne chose, alors que quelques instants plus tôt, il ne pensait qu'à surveiller pour trouver des indices sur les Masques Gris.

Wilhelm descendit les escaliers oxydés à toute vitesse, ne laissant pas le temps à Lysander de le devancer pour assurer la sécurité du moindre de ses déplacements. Ils arrivèrent au pied du bâtiment en ruines et furent de nouveau exposés à la poussière rocailleuse qui flottait dans l'air. Le ciel crépitait des flammes d'un apocalypse qui avait longtemps auparavant épuisé son déroulement.

Ils avancèrent le long des routes jonchées de débris, contournèrent des crevasses brûlantes ou les traversèrent grâce à des ruines les traversant. Du coin de l'oeil, constamment, Tharnor semblait voir des ombres bouger mais, du moment qu'il leur donnait de l'attention, elles semblaient s'être éloignées.

Son Garde du Corps, ainsi que la Soeur de Bataille, semblaient aveugles, suivant leur supérieur d'un pas calme et discipliné.
"Seigneur, on ne devrait pas aller voir nous-même ce qui s'est passé, vous avez des acolytes pour cela, plutôt que de risquer votre sécurité"