Le Congrès Inquisitorial (Anthony Lysander, Inquisiteur Tharnor)

L'invitation était claire. Le message hololithique scintillait en une sphère verdâtre depuis le socle que tenait le croisé dans sa main à la vue de son patron et protégé. Les reliques sanctifiés de ses quartiers environnants scintillaient en reflétant la lueur chaleureuse d'innombrables cierges. Semblable à un temple, la cellule privée de l'Inquisiteur à bord de son navire qu'il avait en location transpirait la sérénité et la réflexion.

Le message était simple et concret et avait pris trois astropathes de haut niveau afin qu'il ne soit traduit et inscrit dans le petit appareil technologique qui semblait en conflit avec la réalité de l'endroit.

"An de grâce 41 011,
Vous, Inquisiteur Wilhelm Tharnor, êtes appelé dans le Temple de Cristal de Volonté d'Azure, sous la bonne surveillance de l'Éternelle Garde Noire et pour la plus grande gloire de l'Empereur-Dieu de l'Humanité.

Une mission de la plus haute importance et de grands pouvoirs vous seront transmis par cette occasion. Seul un agent de votre dévotion et de votre calibre puit recevoir la sanction Inquisitoriale d'une opération aussi délicate et importante pour la grande gloire de notre Empire et de notre secteur.

Les Très Saints Ordos vous seront éternellement reconnaissants par les sacrifices qu'accepter une telle tâche implique,

Nous attendons donc votre arrivée la plus prompte, convaincus que vous serez vous gouverner en conséquence,


Bureau du Haut Sénéchal,


Ordo Kalinikos"

Wilhelm Tharnor prit conscience du message, puis s'assura de l'effacer de l'appareil afin que personne ne tombe dessus. Il ne fallait se méfier de tout, rien n'assurait que le navire dans lequel l'inquisiteur était n'avait aucune trace d'hérésie.

Il se retourna vers son protecteur « Nous allons avertir le commandant de ce vaisseau de notre destination ». Il se retourna, prit son épée énergétique, la passa dans son fourreau, s'assura que ses pistolet étaient rechargés, puis se leva et se dirigea vers la porte de sa cabine.

Il n'avait pas une minute à perdre, si l'inquisition avait une mission de la haute importance à lui confier, alors Wilhelm se ferait un bonheur de l'accomplir afin de protéger l'impérium et l'humanité. Il n'avait pas vraiment de plan pour le moment, il allait sortir de sa cellule se rendre sur le pont de commandement et réagir en tant et lieu.

Il attendit Anthony avant d'ouvrir la porte, il préférait ne pas prendre trop de risque.

Anthony Lysander était souvent d’allure froide. Peut-être était-ce son cœur, qui avait été remplacé par un modèle cybernétique ou était-ce peut-être aussi du fait qu’il s’était endurci lors de son périple dans la Garde Impériale. Peu lui importait si ce n’était que l’absolue protection de son Inquisiteur.

Lysander acquiesça, «Bien Monsieur».

Le Croisé portait sans cesse son épée et son bouclier. Tous les risques devaient être envisagés, toutes les erreurs écartées. L’homme passa devant son Inquisiteur lui ouvra la porte, mais passa devant lui pour sortir. Une fois hors de la cellule, il regarda dans tous les sens pour voir tout, bien que sa vue était ternie après toute les épreuves qu’il avait enduré.

«Nous pouvons y aller...»

Rien en particulier n'attira l'attention du croisé, lequel se retrouva aussitôt dans le corridor qui vibrait d'activité. Serviteurs et nobles passagers circulaient avec leurs suites, s'écartant à la vue de l'Inquisiteur et de son protecteur. Ils étaient tous relativement au courant de la présence d'un envoyé des Très Saints Ordos et cela était suffisant pour mettre le calme sur le navire; d'autant plus que la majorité des criminels qu'il y avait habituellement dans un long courrier s'était terré pour s'éviter les foudres de l'Empereur.

Le chemin jusqu'au pont de commandement se fit en une dizaine de minutes, les deux personnages changeant de section, ce qui amenait un nouvel éclairage à chaque fois et une nouvelle odeur de fond à l'air recyclé depuis des éons. Le bruit de leurs bottes résonnaient sur le métal de la coursive et les membres de la sécurité longeant le corridor se mettant au garde-à-vous lorsqu'ils les voyaient passer.

Ils arrivèrent finalement devant l'arche en verre sanctifié qui s'écarta pour leur laisser passage.

"Bienvenue, Inquisiteur" fit une voix cybernétique provenant depuis le mur. Le pont grondait d,activité, les officiers se criant des ordres et des messages dans une pagaille qui en était énervante, les serviteurs relayant les codes et les directives. Sur un dais, dominant l'unique étage du pont de commandement, la forme élancée et patricienne du commandant de vaisseau se tenait droite, les mains croisées dans le bas du dos. Celles-ci étaient intrinsèquement parcourues de câblage nerveux, lui permettant éventuellement la fusion avec l'Esprit de la Machine de son navire.

Wilhelm Tharnor s'approcha du commandant du vaisseau et lui demanda :

- Je dois me rendre sur Volonté d'Azure, j'aimerais savoir s'il est possible de s'y rendre.

L'inquisiteur espérait que cela ne serait pas un problème, il ne voulait pas avoir à utiliser son autorité. Il attendit patiemment sa réponse en observant les tableaux de contrôle et tous les autres technologies qui servaient à contrôle le navire.

Depuis sa tendre enfance, le serviteur de l'imperium avait toujours trouvé les vaisseaux spatiaux intéressants.

"Volonté d'Azure est prévue d'ici deux mois de voyage, Inquisiteur" fit le commandant d'un vaisseau d'un ton neutre, duquel suait l'autorité naturelle d'une personne ayant toujours vécu dans les hautes strates de la société qui lui était propre. Le menton levé, il continuait à fixer le vide spatial devant son navire alors que ce dernier s'apprêtait à faire un saut Warp.

"Si vous voulez, je peux annuler ou déplacer quelques uns de mes voyages, mais cela me coûtera cher et augmentera la facture de notre contrat de façon substantielle" dit-il.

Il se retourna, plongeant des yeux d'un beige énervant dans le regard gris de l'Inquisiteur.
"Commandez et j'obéirai" dit-il finalement, son ton dominant se transformant en un murmure de respect. Les officiers sur le pont évitaient l'échange, ne désirant pas attirer la colère ou la suspicion d'un Inquisiteur comme de leur commandant de vaisseau.

Wilhelm prit le temps de réfléchir sur la question, puis comme s'il n'avait jamais été aussi sûr d'un décision, il répondit simplement :

- Je dois me rendre rapidement sur Volonté d'Azure, alors je veux que vous déplaciez certains de vos voyages. Je réglerai la facture ensuite. Je vous souhaite une bonne journée, si vous avez besoin de moi, je serai dans mes quartiers.

Puis, il se retourna et quitta la pièce, sans attendre son croisé. L'inquisiteur avait tendance à changer d'attitude. Il pouvait être paranoïaque et ensuite être sûr de lui. Il pouvait réfléchir longuement sur un sujet ou encore réagir immédiatement sans trop y penser. L'agent de l'inquisition était d'attitude changeant et peu de gens étaient capables de le cerner véritablement. Il était imprévisible et ce trait de caractère l'avait accompagné tout au long de sa vie.

Le capitaine du navire acquiesça à la demande de l'Inquisiteur, effectuant un sourire discret.

"Ce sera fait comme vous le désirez, monseigneur" dit-il. Déjà, seconds et officiers calculaient la nouvelle trajectoire et les objectifs s'apprêtaient à être pris en considération pour cette nouvelle mission. "Que l'Empereur vous garde"

Aussitôt, ils retournèrent à leurs quartiers mais, déjà,i ls sentaient la translation dans le Warp, leurs tripes se nouant, l'horreur emplissant leurs cauchemars dans les prochains jours et le goût cuivré du sang restant toujours aux limites de leurs perceptions.

Quelques semaines plus tard, ils sentaient l'énième et ultime saut en dehors du Warp se faire. Alors que le croisé méditait, l'alarme de la porte sonna une fois, indiquant que quelqu'un était là pour eux.

L'inquisiteur continua de faire ces prières habituelles en attendant que son garde du corps aille répondre. Aussitôt qu'il eut terminé de prononcé le dernier mot de sa prière, il se leva, ramassa son épée et alla se placer derrière Anthony afin de voir qui se trouvait derrière la porte.

Il ne savait pas si le vaisseau avait atteint Volonté d'Azur, mais il venait de sortir du Warp, alors peut-être que c'était le cas. Il allait de toute façon probablement bientôt le savoir.

Il attendit patiemment que son croisé ouvre la porte et que la personne derrière la porte explique la raison de sa présence.

L'homme devant Lysander possédait les livrées de la famille à qui appartenait le navire. Il s'inclina doucement, ses traits usés se fronçant de soumission.
"Un message pour l'Inquisiteur Tharnor; nous sommes arrivés en orbite de Volonté d'Azure et nous avons des navettes qui s'apprêtent à descendre à la surface en de multiples endroits, dont deux à la capitale"

L'homme avait les cheveux blonds et semblait honnête dans son message. Il avait, à la main, un parchemin électrifié serti d'un sceau de cire représentant les armoiries du possesseur du navire.

L'inquisiteur fut heureux d'apprendre qu'il était enfin rendu à destination. Il avait hâte d'accomplir sa tâche et de servir l'Imperium. Il s'approcha du messager, puis répondit :

- Excellent, j'aimerais savoir dans quel hangar sont les navettes qui quittent le vaisseau pour se rendre à la capital.

Wilhelm pensa un peu et se dit que cela avait été plus vite qu'il avait pensé. Il rajouta donc :

- Ah oui, vous remercierai le commandant du navire pour la rapidité du voyage, c'est très apprécié.

Aussitôt qu'il eut terminé de prononcer les derniers phonèmes des mots qu'il avait choisis, il se retourna afin de préparer ses effets personnels pour ensuite quitter sa chambre et se diriger vers le hangar que le messager lui aurait indiquer. Il était un inquisiteur de la très sainte inquisition de l'Imperium et il avait à coeur de commencer le plus rapidement sa mission.

Anthony Lysander ne dit rien. Puis, lorsque l’Inquisiteur Tharnor emballa ses affaires, Lysander fit de même. Ses effets personnels n’étaient pas nombreux et se résumaient à son épée, son bouclier, son armure et des babioles religieuses. Il avait fait vœux de tout laissés derrière lui et de ne jamais viser à s’enrichir. Sa voie était exigeante mais il était fier quelque chose de bon dans sa vie. Quelque chose presque exactement à l’opposé de ce que son père faisait.

Le reste du voyage se passa très vite. Leur navette les fit atterrir à la surface de la planète. Les histoires parlaient autrefois de Volonté d'Azure comme d'un paradis terrestre, l'atmosphère procédé par des échangeurs et des systèmes datant de l'Âge d'Or de la Technologie ayant assuré un climat tempéré de façon permanente alors que des organismes de surveillance et un système de santé universel avait assuré à la population une santé absolue.

Maintenant, le monde avait été ruiné par des guerres cataclysmiques et l'Inquisition avait pris le contrôle, sous les ordres du Tyran Alexel Septimus, de la forteresse de Cristal pour en faire un cogitateur gigantesque pour gérer des défenses automatisées dans la Zone Spectrale. C'était la rumeur du moins, mais qui connaissait vraiment les secrets de la Forteresse de Cristal de l'époque moderne.

Chose certaine, Tharnor se rappelait d'une époque où il avait enquêté sur Volonté d'Azure et que des cieux bleus, des océans cyans et des nuages blanchâtres avaient accompagné des tours de vitre et de marbre ainsi que des villages côtiers pittoresques où la joie de vivre était mêlée à la crainte d'être épiée par le gouvernement omniscient de la planète.

Lorsqu'il posa le pied sur le sol, la porte arrière de sa navette retomba dans un grincement hydraulique, il n'en vit plus rien. La capitale n'était qu'une ruine polluée, le ciel était noir et les étoiles peinaient à le percer et une odeur chimique d'air recyclé pendait dans l'air. Au loin, au centre d'une baie emplie de déchets toxiques, la gigantesque forteresse de verre trônait sur la ville. Elle était énorme, siège du gouvernement planétaire. Siège du quartier général par intérim de l'Inquisition depuis la destruction de la Lune Fantôme de Bélénos.

Wilhelm fut envahi par la mélancolie, lorsqu'il vit la surface de la planète dévastée et sans vie. Il aurait aimé revoir le paradis terrestre qu'il avait connu. Cependant, il avait un devoir encore l'Imperium à faire afin que d'autres mondes soient épargnés d'un tel sort.

Il s'avança fièrement afin d'entrer dans le quartier général par intérim de l'inquisition. Il avait hâte de connaître les modalités de sa mission.

Une fois rendu à destination, il présenterait sa rosette afin qu'il se fasse identifié et irait voir ses supérieurs pour recevoir ces ordres de mission.

Le long de la passerelle reliant l'astroport privé du Temple de Cristal au reste du bâtiment, l'Inquisiteur vit des lignées de Gardes Noirs. Ceux-ci étaient les éternels et silencieux gardiens du quartier général de l'Inquisition. Ils l'avaient été à l'époque où ils se situaient sur la Lune Fantôme de Bélénos et le sont encore aujourd'hui, pour le peu qu'il en reste.

Leurs armures énergétiques finement ornementées d'arabesques en argent et leurs bolters scintillaient dans la pénombre. Aucun visage n'était visible, les sceaux de pureté et les iconographies dépeignant une mort héroïque étaient les seules choses qui permettaient de donner un "visage" à ces défenseurs éternels.

On racontait que lorsqu'un Garde Noir mourrait, un autre prenait son matériel et continuait à le remplacer, créant l'idée qu'ils étaient immortels et infatiguables. Et personne n'assistait jamais à un changement de la Garde Noire. C'était la règle. Et ceux qui avaient assisté au changement de la garde étaient morts.

La passerelle était faite de basalte noire et à intervalles réguliers, des bannières impériales adressées à d'immortels héros morts dans la cause sanctifiée de la Pax Imperialis battaient dans le vent pollué et sulfureux d'un monde ravagé par la guerre. D'où il était, l'Inquisiteur pouvait voir au loin les cités en ruines qui grondaient d'activité et de vie, les volutes de fumée poussées par les cheminées industrielles ayant remplacé les systèmes de terraformation qui avaient autrefois transformé cet endroit en paradis réel. Autour de lui s'élevaient les murs fissurés et usés du temple de Cristal, des fortifications faites d'un matériau semblable à un verre pure, inscrits de filigranes pratiquement indiscernable à l'oeil. Et au centre de ces murailles s'élevait le fameux noyaux, là où les citoyens communiaient avec le gouverneur planétaire pour la gestion de la planète qui avait été si renommée par le passé. Aujourd'hui, il n'en restait plus rien; le siège du gouvernement avait été transformé en énorme intelligence artificielle pour commander des armes automatisées à des années lumières d'ici. Le reste servait de bureaux pour l'Inquisition et Volonté d'Azure était redevenue une planète comme les autres; polluées, le crime mal géré poussant les gens dans le vice et provoquant une hausse subséquente et certaine de la criminalité.

Wilhelm Tharnor continua d'observer la surface de la planète. Pour lui cette désolation était sa motivation pour faire ce qu'il faisait. Il était inquisiteur, un très saint défenseur de l'Imperium, pour s'assurer que de telle horreur n'arrive plus. Cette planète n'aurait pas être dévastée. D'autres planètes, comme Volonté d'Azur existait, d'autres mondes existaient et ne méritaient pas un tel sort.

L'inquisiteur continua d'avancer, d'un pas lent, mais déterminer vers sa destination. Il était porté par ses convictions. Il était sûr que ce qu'il faisait était pour le bien de l'humanité et il allait continuer de le faire.

Soudainement, alors qu'il marchait doucement en observant les restes du paradis qu'avait été la planète impériale, il se mit à marcher plus rapidement, il courrait presque. Il dépassa son protecteur, ne s'en occupant pas davantage et croyant être protégé par l'Empereur. Une seule chose pouvait se voir facilement : l'inquisiteur avait hâte de connaître sa mission si importante.

Son garde du corps lui emboîta le pas (je vais prendre le rôle de Lysander étant donné qu'il va arrêter le forum), visant à assurer sa protection face à toutes les situations, son bouclier prêt à l'usage, son épée encore au fourreau. Autour d'eux, ils étaient suivis par le regard glacial de la Garde Noire, lesquels avaient déjà identifié Tharnor comme étant un Inquisiteur grâce à leurs lentilles optiques programmées pour identifier les menaces à la sécurité.

La double porte au bout de la route se fit écarter par les bras puissants des géants en adamantium, le laissant pénétrer dans les tréfonds lugubres de la Citadelle de Cristal. Les murs étaient inscrits de prières sanctifiées du Mechanicum et brillaient d'une morne lueur interne, intermittente comme si la citadelle était basée sur des batteries atteignant les limites de leur existence.

"Bienvenue, Inquisiteur Tharnor" fit l'un des gardes d'une voix sèche, presque caquetante, digne d'un monstre issu d'un autre mythe à cause des amplificateurs de son armure.

L'inquisiteur fit un signe de tête poli en réponse aux salutations du géant, puis il entra à la suite de son protecteur. Il commença à se diriger vers l'endroit où habituellement les conseils de l'inquisition se faisaient. Il était fort probable que cela soit là que Wilhelm soit convoqué.

Il regardait partout autour de lui. Était-il émerveillé par la Citadelle de Cristal ? Ou était-ce seulement sa paranoïa qui faisait des sienne ? Difficile à dire. Une chose était sûr: cela faisait un certain temps que Wilhelm Tharnor n'étais pas revenu ici.

Il continua de marcher, implacable face à l'air ambiant qui offrait une maigre résistance face à la force des jambes de l'inquisiteur. Il s'arrêterait seulement lorsqu'il serait rendu à destination ou encore s'il devait montrer son badge pour des questions de sécurité et d'identification.

Les portes s'ouvrirent une à une dans son sillage, sa présence étant tel un bolt projeté à pleine vélocité depuis un modèle Godhammer MkIV tenu par les saints Anges de la Mort de l'Adeptus Astartes. Les vêtements chics de l'Inquisiteur battaient dans l'air fraîchement recyclé du temple de Cristal, seul rappel de l'atmosphère autrefois parfaitement contrôlé des processeurs planétaires.

Les gardes noirs étaient partout, accompagnés d'encore plus d'agents de sécurité. Dans des niches surélevés, telles des rocs polluant les recoins des murs de verre, des serviteurs d'armes étaient positionnés, implacables, leurs lentilles optiques traquant le déplacement de l'Agent de l'Inquisition, bolters lourds, multifuseurs et fusils mitrailleurs jumelés suivant sa progression.

La quantité phénoménale de tests de sécurité, de scans psychiques et de sections de murs défensifs que passa l'Inquisiteur ne se comptait déjà plus. Lorsqu'il arriva au dernier contrôle de sécurité, il reconnut la forme émaciée et inclinée du Haut-Sénéchal de l'Inquisition, lequel s'entretenait avec deux Inquisiteurs face à la double-porte blindée menant dans l'atrium . La porte en elle-même était en complet désaccord avec le reste de la décoration antique et structurée de l'endroit; les murs de verre, les inscriptions en filigranes dorés et les les globes lumineux inépuisables situés au plafond contrastant avec la nouveauté brutale d'une giganesque herse opaque d'adamantium; bien que celle-ci fut décorée de fresques épiques montrant l'héroïsme d'anciens héros inquisitoriaux, elle n'avait rien de la grâce quasi eldar de l'antichambre.

Dans celle-ci, des serviteurs erraient de gauche à droite avec des plateaux de consommation, narcotiques difficilement légaux, alcools et mets raffinés étaient portés aux gens en pleine discussion. Le Haut Sénéchal de l'Inquisition se retourna à la vue de Tharnor.
"Ah, Inquisiteur, vous êtes là. Nous ne pensions pas vous voir si tôt" dit-il. L'homme avait de longs cheveux blancs et son visage était torturé d'innombrables cicatrices. Un oeil manquant était remplacé par un en verre et une jambe bionique remplaçait sa jambe gauche depuis le genou. Ses vêtements étaient parfaitement repassés et étaient en fait une version remasterisée et chic d'un uniforme d'Arbitrator.

Il fit le signe de l'Aquila à Wilhem.

L'inquisiteur fit le signe de l'Aquila et toutes les politesses nécessaires en réponse au salut du Haut Sénéchal de l'inquisition. Son corps racontait nombre d'histoire, l'histoire de ses missions passées. Il était facile de voir que cette homme méritait un grand respect de la part de ses confrères de l'inquisition. Tharnor ne savait pas tout ce qu'il avait fait, mais son visage montrait qu'il avait fait nombre de choses pour le bien de l'Impérium.

Wilhelm s'approcha, suite à ses salutations officielles, puis répondit simplement :

- Lorsque la survie de l'Imperium est en jeu, vous trouverez toujours réponse rapide en m'appelant.

Le chasseur de sorcière fit à nouveau le signe de l'Aquila, puis attendit de voir ce que son supérieur allait lui répondre ou lui demander.

"Le Seigneur Inquisiteur vous attend à l'intérieur" fit le Sénéchal. Il n'avait qu'un nom qui était murmuré dans les corridors. John. Simple, voire primitif. Pourtant, ceux qui avaient pris la peine de lire ses dossiers de service savaient à quel point cet homme en avait traversé et sa carrière remontait à l'époque même où il ne fut que simple acolyte de l'Inquisition, servant sous l'Inquisiteur Alexel Septimus alors qu'il était lui-même déjà jeune.

Il avait succédé au Sénéchal Karlson à son poste actuel et gérait les bureaux de l'Inquisition au nom du seigneur Inquisiteur, mettant en place les nouvelles politiques de celle-ci.

Les Inquisiteurs avec John renvoyèrent eux aussi le signe de l'Aquila et se dispersèrent, deux gardes noirs flanquant la porte qui se mit à s'ouvrir. La lumière du corridor pénétra l'intérieur de la pièce qui était peu illuminée, dessinant les ombres des deux agents inquisitoriaux sur le sol.

"que l'Empereur vous garde, Inquisiteur" fit le Sénéchal, faisant un pas de côté et se retirant de la vue des gens dans l'Atrium. À l'intérieur, la rumeur de discussions étouffées parvenait aux oreilles de Tharnor.

Wilhem Tharnor fit à nouveau le signe de l'Aquila et répondit :

- Vous aussi Haut Sénéchal, merci de votre accueil.

Puis, l'inquisiteur se dirigea vers les portes qui venait de s'ouvrir, passa les portes et chercha du regard le Seigneur Inquisiteur afin d'aller se présenter devant lui et pouvoir annoncer son arriver sur Volonté d'Azur.

L'excitation s'éveilla en Wilhelm, il savait maintenant que le grand moment approchait: il allait bientôt savoir quelle était sa mission. Il tentait déjà de deviner cela pourrait être. Est-ce qu'il aurait à traquer un sorcier renégat causant de grands troubles au sein de l'Imperium ? Cela ne semblait pas si crucial. Est-ce qu'il aurait à traquer un culte réputé pour faire tomber des monde entier ? Encore là, il n'était pas certain que cela soit à la hauteur des mots employés dans le message qui l'avait convoqué ici. Finalement, il changea d'idée et préféra attendre que ses supérieurs lui expliquent les modalités de sa mission si importante.