Un fournisseur obscur (Lucius/Glorien)

Le bureau de l'Inquisition avait fait ses recherches sur les Masques Gris. Le peut qui avait été localisé faisait état que leur arsenal était de la marque Orthlack, en provenance de Scintilla elle-même, des forges du seigneur Marius Hax. L'arsenal Orthlack était de bonne qualité, précis, efficace, durable.

Ils devaient donc, sur Kalaross, de trouver qui étaient les commerçants principaux de matériel en provenance des forges Orthlack afin de neutraliser l'arrivage de matériel pour le culte ennemi afin de le pousser à faire de nouveaux contacts qui pourraient être aisément retraçables.

Havelock venait tout juste de rencontrer le collègue de mission à qui il aviat été attribué. Le Géant Lucius, dans sa magnifique cuirasse Imperator couverte de sceaux de pureté et d'inscriptions sanctifiées, était un défi à passer discrètement dans la mission. C'était pourquoi Glorien aviat été chargé de s'en occuper; ce dernier connaissait les secrets de Kalaross mieux que quiconque et avait les contacts et les ressources nécessaires pour déplacer le Chevalier Gris sans que celui-ci ne soit repéré dans la cité.

La ville était telle que Glorien s'en rappelait, hormis le fait qu'elle était désormais plongée en plein jour, ses déserts de poussière et ses tours oxydées scintillant sous la lueur lointaine de l'astre du jour.

Les premiers instants qu'il avait été avec son nouveau collègue, Glorien avait été bouche bée devant le géant en armure énergétique argentée. Il contempla la stature imposante de l'Astartes un moment, comme s'il n'arrivait pas à croire qu'il était vraiment en présence d'un vrai Ange de la Mort de l'Empereur Dieu. Il avait hésité à lui tendre la main pour faire connaissance, de peur que le géant ne lui broie la mains.

Tout juste en arrivant sur Kalaross, Havelock avait tenté de contacter Jargenz, son second, pour que celui-ci puisse trouver un véhicule assez grand pour voyager l'Astartes et assez discret pour ne pas trop attiré l'attention. Peut-être que cela prendrait quelques temps avant que l'ex-Arbitrator ne puisse en dénicher un qui convienne parfaitement. En attendant, Glorien trouva un endroit discret pour se terrer avec le Frère Lucius avant l'arrivé du transport. Havelock les ferait conduire à son repère avant d'entreprendre personnellement l'enquête.

Losrqu'il avait contacté Jargenz, il lui avait aussi demandé de sortir tous renseignements qu'il pouvait trouver sur le trafique d'armes de marque Orthlack, allant des vendeur, acheteurs, lieux d'échange, etc.

Le géant astartés avait prit la peine de faire reluire son armure pour la mission. Est-ce réellement utile? Et bien oui, car il représentait la pureté de l’empereur devant ses ennemis. Il était le gardien des âmes des fidèles de l’empereur. Il avait sur lui comme à son habitude son épée Némésis ainsi que son Storm bolter et sans oublier son téléporteur personnel lui permettant d’être mobile durant les missions.

Quand Lucius rencontra son collègue de mission, il prit la peine de lui envoyer une poigné de main délicate sachant que l’homme était aussi robuste que fragile et en profita du même coup pour ce présenté. L’astartés l’inspecta au travers de son casque cherchant le plus d’information qu’il pourrait avoir avec ses yeux.

L’ange de la mort avait suivit Glorien jusqu’à la cachette et attendait avec lui.

-Monsieur Havelock si je peux me permettre, j’espère que vous avez prévu quelques choses pour me transporter durant cette mission car je dois rester secret au sein de la population. Si part malheur on me voit… je n’aurais pas le choix de les éliminer pour le bien du chapitre.

Leur planque était un bâtiment commercial désaffecté, lequel avait appartenu à une famille de nobles avant que la planète, cinquante ans plus tôt, ne se fasse démolir par des astéroïdes. Depuis, la famille avait été réduite à néant et ses possessions étaient tombées en désuétude avec elle. Havelock l'avait donc récupéré dans le passé pour effectuer ses tâches de façade.

Des boîtes gisaient ça et là, où les possessions des anciens propriétaires avaient été paquetées pour ne jamais être ouvertes de nouveau. C'est alors que, à l'arrière, dans la ruelle, se fit entendre le bruit d'un véhicule lourd qu'on recule. Une large porte d'entrepôt menait sur cette ruelle.

L'oreille d'Havelock grésilla.

"Nous sommes là"

Il fallait déjà qu’il s’occupe de camoufler un Astartes, mais il fallait en plus qu’il porte une armure étincelante qu’on pourrait apercevoir des lieux à la ronde. Et en plus, il fallait que ce soit lui qui s’occupe de trouver un moyen pour voyager le géant d’argent au beau milieu d’un monde ruche en ruine.

Mais bon, qu’est-ce qu’il pouvait bien répondre à un Astartes? Pas grand-chose. De toute façon, il doutait que ce dernier voulait bien y donner du sien. S’il avait voulu aidé, il aurait au moins enlevé son armure quasi lumineuse pour se promener avec de simples humains.

"Compris." répondit le desperado en appuyant sur le bouton de son oreillette.

Havelock se tourna alors vers le Chevalier Gris. "Vous vouliez un moyen de transport? Eh bien, demandez et vous recevrez. Votre limousine est arrivée, m’seigneur!" lui dit-il avec le plus beau des sourires.

Havelock récupéra ses objets personnels qui trainaient ici et là et fit signe à ses deux gardes du corps à en faire de même. Glorien enfila son pectoral, ses jambières et ses brassards d’armure carapace, attacha tous ses holster sur lui, y rangeant dans chacun des cinq le pistolet laser qui y allait : à ses cuisses, les deux modèles Archeotech, sous ses aisselles, les deux de model Ivalan de très bonne facture et à sa ceinture, à gauche de sa boucle, le model de Duel Belasco. Il rajouta à tout ça son couteau attaché à sa botte et prit finalement soin de regarder s’il avait tout ses chargeurs à l’intérieur de son manteau de cuir noir qu’il enfila par-dessus le reste de son équipement. Il retourna vers le siège qu’il avait occupé un peu plus tôt alla récupérer le chapeau de style "cow-boy" et ce coiffa de celui-ci.

"Veuillez me suivre" dit-il à Lucius, indiquant le chemin à prendre pour atteindre le véhicule.

Quand Havelock lui apprit que son moyen de transport était enfin arrivé, Lucius resta bloquer sur un seul de ses mots…

« M’a-t-il réellement trouvé une limousine, pensa-t-il, j’espère que ce cowboy ne soit pas sérieux car je doute que je soit capable de rentrer dans une de leur limousine… et rester discret »

Lucius termina donc ses derniers préparatifs en s’assurant que tous les systèmes complexes de son armure énergétique étaient opérationnels. Il prit alors son épée de force nemessi en faisant quelques moulinets et la rangea sur le côté droite. Avec son storm bolter, il s’assura que celui-ci était vide avant de faire quelques tests de tire sans balles et remit son chargeur. Il était prêt comme è son habitude et suivi Glorien.

-Les ténèbres du mal nous attendent, mais l’empereur illumine nos chemins.

La ruelle derrière le bâtiment désaffectée était couverte d'un linceuil de poussière de plusieurs centimètres d'épaisseur. Les murs étaient oxydés et les lecteurs de radiation de l'armure de Lucius indiquaient une menace faible. Son organisme d'Astartes n'en serait pas préoccupé, mais l'espérance de vie des simples mortels était clairement limitée. Devant lui se trouvait un véhicule massif de transport, lequel avait une boîte arrière suffisamment grande pour laisser Lucius et ses collègues entrer.

Les gardes personnels de Havelocke leur emboitèrent le pas, sortant à l'extérieur et, avec expertise, inspectant les environs afin de s'assurer qu'il n'y aille personne.

"Tout est en ordre, messieurs" fit l'un d'eux, remettant la sûreté de son pistolet. Il vint ouvrir la boîte arrière du camion de transport et resta en garde dans la ruelle dans l'attente des deux autres agents de l'Inquisition.

Le taux de radiation que les lieux dégâts inquiétaient l’astartés. Il savait que le faible taux n’aurait aucune conséquence pour son corps, mais pour les simples mortelles de l’empereur, ceci pouvait s’avéré différent. Ceci était peut-être la raison du vide d’humanité dans les lieux.

Voyant la boite du grand camion ouvert, Lucius embottât le pas rapidement dans son nouveau motel de luxe motorisé.

-Étiez-vous au courant que l’endroit grouille de radiation mortelle à long terme messieurs? J’espère pour vous que vous ne trainez pas souvent dans le coin. Mais bon, retournons droite au but. Vous pourriez me donner votre canal de communication afin que nous puisons rester en contact tout au long. Comme ça, je pourrais venir vous rejoindre lorsque votre vie et la mission soit en péril.

"C'est bien gentil de vouloir aider seulement si c'est sur le point de chier complètement" marmonna Havelock dos à Lucius, inconscient que les sens surdéveloppés de l'Astartes lui permirent de tout entendre comme s’il avait parlé normalement. Puis s’installant le plus confortablement possible, il arqua un sourcil et prit un air tout à fait étonné, comme s’il s’agissait de la plus grande nouvelle du siècle.

"Non?!? Sans blague?!" s’exclama-t-il. "Même les rats doivent être au courant qu’il n’y a rien de bon pour la santé dans l’air sur Kalaross! Je ne sais pas si vous aviez remarqué, mais, ici, il y a comme une sorte de bombardement régulier qui provient de l’orbite de la planète. Et, au cas où vous n’auriez pas remarqué non plus, ça fait petter un peu toutes les villes ici."

Il prit une courte pause "Bon, voilà notre canal" dit-il en donnant les informations nécessaires pour que le géant argent puisse se connecter.

"Curth, Stef" dit-il à l’intention de ses deux gardes du corps, "tâchez d’être attentif à ce qu’il se passe à l’extérieur. Ça serait dommage de se faire attaquer et qu’on doive déjà dévoiler la présence de notre inviter scintillant. Chauffeur, on s’en va à mon bureau."

Les deux porte-flingues, visiblement impressionnés par l'Astartes, furent sortis de leur torpeur lorsque le desperado s'adressa à eux. Ils ne semblaient pas comprendre que Glorien soit encore vivant après la façon dont il a parlé au Space Marine.

Ils embarquèrent et le véhicule démarra. Le pilote était une tombe, un homme fiable qui travaillait pour Glorien depuis des années et qui obéissait à ce dernier au doigt et à l'oeil sans aucun casse-tête. Ils se dirigeaient sans problème vers leur bureau, où toutes les informations pertinentes pour leur mission seraient dressées par son second.

La route était calme, si ce n'étai les habituels flots de mendiants qui tentaient d'arrêter les véhicules pour demander de l'aide. Désireux de garder le contrôle sur le peu de choses encore fonctionnelles sur la planète, les Arbitrators tenaient ces endroits en cordons serrés, faisant des coups de semonce avant d'abattre ceux qui s'attardaient trop.

Lorsqu,une telle situation se produisit à leur véhicule, une tache de sang vint couvrir son pare-brise et l'Arbitrator ayant fait feu indiqua deux citoyens et leur ordonna de venir retirer le corps, ce qui fut fait, libérant le chemin aux agents de l'Inquisition.

Havelock avait sortit de sa poche un pendentif avec lequel il jouait en regardant vers l'extérieur. Il faisait toujours cela lorsqu'il vivait un certain stress ou bien lorsqu'il avait du mal à organiser ses pensées. Probablement qu'il allait avoir plus de facilité à faire cela une fois en compagnie de Jargenz et des documents qu'il avait amassés pour sa mission.

Puis, au moment où il aperçu le cordon d'arbitrators qui venaient d'abattre un pauvre homme qui n'avait probablement rien demandé, la vu de cette scène répugnait Glorien. Non pas que la vue de la mort d'un pauvre homme de façon plus que gratuite le dérangeait, il n'en avait rien à foutre, l'abus de pouvoir, par contre, le dérangeait. Le simple fait qu'un homme porte un badge puisse justifier un meurtre aussi gratuit le mettait hors de lui. Puis, se rendant compte de ce paradoxe, lui qui avait un badge de l'Inquisition et s'en servait lorsqu'il le devait, le fit sourire. Finalement, ce n'est que la vue de l'Adeptus Arbites qui le remplissait d'un dégoût profond.

Après un moment, il quitta ses pensées et se tourna vers l'astartes argenté, non sans ranger d'un habile tour de main son pendentif. Une drôle de question l'avait effleuré et il mourrait d'envie de savoir la vérité.

"Est-ce vrai, ce que l'on dit sur les anges de la mort de l'Emprereur Dieu? Est-ce que c'est vrai, qu'aucun de vous ne connaisse la peur?"